DéfiNapoléon : Pierre François LENGLET

1 octobre 2020 4 Par elodie

A l’occasion de la journée consacrée à Napoléon, organisée par la FFG pour le Gene@Event, Généatech propose un défi d’écriture pour mettre en avant les soldats de l’Armée napoléonienne dans notre généalogie. Je vais donc vous parler de mon Sosa 200 : Pierre François LENGLET.

Pierre François LENGLET, une vie tranquille

Mon ancêtre à la huitième génération voit le jour le 16 avril 1766 à Molliens-Vidame (Somme). Il est le fils unique de François LENGLET et Charlotte DE MOLLIENS, mariés un an auparavant. Sa mère décède quelques jours plus tard, le 28 avril 1766, sans doute des suites de l’accouchement. A-t-il été élevé par son père, par son oncle ou mis en nourrice, je n’ai aucune information à ce sujet. Il est cependant probable qu’il ait été placé chez une nourrice du village pour pouvoir être nourri. Son père se remarie quatre ans plus tard, le 22 octobre 1770, avec Marie PHILIPPIN, mais je ne trouve pas trace d’enfant pour ce couple. François décède entre 1770 et 1792, année du mariage de Pierre François avec Angélique BRUNET.

Il suit les traces de son père et exerce la profession de passementier. La passementerie regroupe l’ensemble des productions de fils de toute nature utilisés en décoration vestimentaire ou en décoration d’intérieure. Elle désigne également la commercialisation de ces produits.

Il épouse Angélique BRUNET dans son village le 20 juin 1792. Son grand-père, Jean, et son oncle Louis, l’accompagnent. Un seul ban a été publié sans que je puisse déterminer la raison de la dispense des deux derniers. Leur premier enfant, Pierre François, mon ancêtre, naît le 12 pluviôse IV (1er février 1796) dans leur maison située rue du Haut. Suivront 6 autres enfants jusqu’en 1808. Sur les sept enfants du couple, seul trois atteignent l’âge adulte.

Pierre François déclare la naissance de tous ses enfants ; il vit donc avec sa famille au moins jusqu’en juin 1808.

L’expédition de Walcheren/Anvers

L’année 1809 est une année importante dans les guerres napoléoniennes car la Grande armée mène la campagne d’Allemagne et d’Autriche à partir d’avril.

Afin d’aider l’Autriche, l’Angleterre décide de mener une offensive de diversion pour tenter de stopper l’avancée de Napoléon vers Wagram et Vienne. Le choix se porte sur l’île de Walcheren, à l’embouchure de l’Escaut. Le but est de prendre pied sur cette île pour pouvoir investir Anvers puis descendre vers l’Autriche. Ils conquièrent l’île le 29 juillet 1809.

Pierre François LENGLET, carte de la région d'Anvers
Carte de la région d’Anvers

L’armée française étant alors entièrement mobilisée sur le front, il faut lever en hâte de nouvelles légions pour contrer l’offensive anglaise. FOUCHÉ mobilise les Gardes nationales de 15 départements du Nord le 2 août, sûrement à cause de leur proximité avec la Belgique. Tout homme valide entre 20 et 60 ans peut être mobilisé. C’est sans doute à cette occasion que Pierre François LENGLET se retrouve fusilier dans la 4ème Légion du département de la Somme. Il est affecté à la sixième compagnie de la deuxième cohorte.

Ce ne sont pas les combats qui sont les plus meurtriers, mais les conditions sanitaires extrêmement déplorables, surtout du côté anglais. On compte environ 4000 morts et blessés pour chaque camp, en revanche le nombre de malades s’élève à 12000 pour les assaillants et 5000 du côté français. Le 26 août, les Anglais lèvent le siège d’Anvers et se replient avec leurs malades sur Walcheren.

Qu’a fait Pierre François pendant cette campagne ? Je n’ai pas pu retrouver sa trace dans les registres du site Mémoire des Hommes. A-t-il participé aux combats ? Est-il tombé malade ? A-t-il été blessé ? Toujours est-il que je le retrouve à quelques kilomètres d’Anvers, à Gand/Gent dans l’hôpital militaire de la ville où il décède le 28 septembre 1809.

Acte de décès de Pierre François LENGLET, Archives Gent, Belgique

Conclusion

Pierre François LENGLET n’a pas participé à la plus importante ni la plus connue des batailles napoléonienne, mais le nombre de ceux qui, comme lui, moururent au combat ou de maladie montre combien les pertes étaient grandes et à quel point les conditions sanitaires étaient précaires à cette époque.