Challenge AZ : Lettre A comme « Accident »

1 novembre 2019 4 Par elodie
Challenge AZ : Lettre A

A comme : « Accident » – Joseph Augustin BRANCART

Introduction

C’est aujourd’hui que débute le challenge AZ pour l’année 2019 et comme il faut bien commencer quelque part, faisons original, ce sera par la lettre A.

A comme « Accident ». Les actes de décès sont les actes que l’on doit le plus « chercher », nos ancêtres peuvent mourir n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel âge… Ils sont donc souvent plus difficiles à trouver que ceux de naissances et de mariages. C’est parfois une petite fierté de les retrouver. Mais s’ils nous donnent la date, le lieu (souvent de manière vague) et l’heure de l’évènement, la cause est rarement connue (je n’ai découvert qu’une seule fois des notes en marge d’un acte, bien que ce soit complètement contraire aux lois). Il faut alors avoir la chance de tomber sur des archives hospitalières ou des articles de journaux…

On peut penser qu’il faut forcément être assez connu pour qu’un article soit écrit, pour prendre la peine de relater la mort d’un homme (ou d’une femme). Mais ce n’est pas toujours le cas. Les journaux locaux étant friands de sensationnel, il suffit que le décès sorte de l’ordinaire pour qu’un petit encart soit réservé à nos ancêtres. C’est ce qui est arrivé à Joseph Augustin BRANCART, décédé dans un « accident de la route » à la frontière de l’Oise, de la Seine-et-Marne et du Val-d’Oise. Voici ce que j’ai pu découvrir :

L’accident de Joseph Augustin BRANCART

Joseph Augustin BRANCART naît le 4 décembre 1826 à Moussy-le-Neuf en Seine-et-Marne. Conducteur d’attelage, il s’installe rapidement avec femme et enfants dans la petite commune de Mortefontaine dans l’Oise. Il utilise tous les jours sa voiture pour conduire les passagers de la gare de Survilliers vers les différentes localités, principalement Mortefontaine et Plailly. Mais le 26 mai 1878 tout bascule. Sans doute fait-il beau et Joseph ne prend pas la peine de boucler son tablier. (Le tablier est un morceau de cuir attaché sur le devant d’un cabriolet ou autre voiture pour se garantir de la pluie ou des éclaboussures.) Il prend la route pour la gare, son cabriolet heurte une pierre et le déséquilibre. Il tombe malheureusement sous les roues de sa voiture et meurt sur le coup comme le raconte sans détour et brutalement « L’Industriel de Saint Germain en Laye » du 8 juin 1878.

Au village c’est la stupeur car Joseph était très apprécié jusque dans la région, à tel point qu’un monument est érigé à sa mémoire sur la route de Survilliers. Ce sont les habitants des communes de Mortefontaine, Plailly et Survilliers qui se cotisent pour lui rendre ce dernier hommage. Les journaux locaux sont présents et voici ce qu’ils écrivent :

Le monument est toujours en place aujourd’hui :

Monument en l’honneur de Joseph BRANCART, Survilliers (Val-d’Oise)

Cet accident a tellement marqué les esprits qu’un dernier hommage lui est rendu dans le « Petit Journal« . Dans le feuilleton « Le Coucou » dont l’action se déroule à Mortefontaine, un conducteur de voiture a été nommé Joseph BRANCART en son hommage, voici un extrait :

« Le Coucou » première partie, feuilleton du Petit Journal n°8530 du mardi 4 mai 1886

Merci d’avoir lu cet article, je vous dis à demain pour la lettre B.