Challenge AZ : Lettre V comme Voiture
Si aujourd’hui avoir le permis de conduire est monnaie courante, ce n’était pas le cas au début du XXe siècle.
J’ai pu obtenir la photo de celui de mon arrière-grand-père Victor François Marie MARTIN.
Victor est le fils d’Anne Marie MARSOUIN dont je vous ai présenté le testament il y a peu. Né en 1886 à Plémy dans les Côtes-d’Armor, il s’installe avant 1912 à Levallois-Perret en région parisienne où il épouse Marie Joseph Anne-Marie MAINGUY. Il déménage ensuite à Clichy avant 1928. C’est le 20 janvier de cette année qu’il obtient le fameux permis, faisant ainsi partie des premiers Français à obtenir le précieux sésame.
Cette version du permis date de 1922, la précédente, nommée « Certificat de capacité » est rendue obsolète par l’apparition du code de la route. Il ne peut être obtenu avant 18 ans et seulement après avoir passé un examen permettant de vérifier la capacité des candidats à manier les véhicules pour lesquels ils sollicitent le permis de conduire, ainsi que leur parfaite connaissance des règles de la circulation.
On appelle habituellement le permis de conduire « carte rose » ou « carton rose ». Il existe deux modèles : le modèle A (rose), pour les automobiles et le modèle B (rose pâle) pour les motocyclettes sans side-car. Pour les conducteurs d’automobiles militaires, le permis de conduire est de couleur verte. La loi du 5 janvier 1924 introduit la perception d’une redevance pour l’obtention du permis de conduire : un droit d’examen de 15 francs complété d’un droit de brevet de 50 francs.
Mon ancêtre avait donc le droit de conduire une voiture, mais je n’ai aucune idée du modèle qu’il utilisait. Peut-être s’est-il laissé tenter par cette publicité ?
En tout cas, son numéro de permis de conduire est le 525205e et sa voiture a fait partie des 1 400 000 véhicules recensés en 1930 en France.